Pouvez-vous vous présenter ?
COL Paliard : Dès ma sortie de l’Ecole Spéciale Militaire Saint-Cyr (ESM), j’ai choisi l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) où j’ai débuté comme chef de patrouille Gazelle canon au 1e RHC. J’ai ensuite tenu différents postes orientés aérocombat, de la formation de jeunes officiers de l’ALAT à l’état-major de la 4ème brigade d’aérocombat, en passant par de nombreuses projections (Djibouti, Côte d’Ivoire, Afghanistan, Mali dont je reviens). Depuis l’été dernier, je suis chef de corps du 5e RHC.
CNE Brigitte : Je me suis engagée dans l’armée de Terre en 2012 en tant qu’officier sous contrat spécialiste. Depuis août 2021, j’exerce les fonctions de référent des ressources humaines au sein du 5e RHC. A ce titre, je suis responsable de l’ensemble de la gestion administrative du personnel militaire et civil du régiment.
Pourquoi avoir choisi une carrière dans les ressources humaines ?
CNE Brigitte : J’ai choisi d’exercer dans les ressources humaines pour être au soutien de mes frères d’arme et contribuer de façon active à leur déroulé de carrière.
Quel est l’importance des ressources humaines dans un régiment comme le 5e RHC ?
COL Paliard : Le 5e RHC est riche d’environ 1200 personnes, militaires et civils, d’active et de réserve. Le régiment répond à une organisation classique, hiérarchique en ce sens que je commande directement aux capitaines, tout en disposant de chefs de services. Parmi ces derniers, le responsable des ressources humaines assume un rôle essentiel pour m’épauler dans les prises de décision qui engagent l’avenir du régiment et la carrière de mes subordonnés. Dans ce rôle de gestionnaire, le chef doit trouver en permanence la situation d’équilibre entre les besoins de son système et les aspirations individuelles. Il convient d’être juste, objectif et efficace, sans jamais oublier la finalité du service des armes de la France : c’est passionnant.
Une expérience à partager ?
COL Paliard : En RH, on travaille d’abord pour l’avenir et le retour sur investissement ne se jauge pas à l’échelle d’un temps de commandement. Une de mes grandes satisfactions depuis que le CEMAT m’a confié ce beau régiment, c’est de retrouver les jeunes sous-officiers que je commandais il y une douzaine d’années autour des Gazelle Canon disparues aujourd’hui, épanouis dans des spécialités différentes : ils sont devenus mécaniciens navigants, chef d’atelier Caïman, chef de patrouille Tigre et irriguent toutes les unités de l’ALAT. Il en est de même avec les jeunes stagiaires que j’ai vu arriver en école et qui sont devenus de solides pilotes de combat. Je prends plaisir à retrouver chacun en opérations.
CNE Brigitte : Ma 1 ère projection au Mali l’année dernière a été une expérience très enrichissante tant au niveau humain que professionnel. Elle m’a permis de vivre en cohésion avec mon régiment dans un environnement hostile, d’être au cœur des opérations menées par mes camarades et de les gérer administrativement dans ce contexte.