Chef de groupe, elle participe à la mission de protection des Jeux olympiques et paralympiques avec ses camarades, en appui des forces de sécurité intérieure. Elle patrouille aux abords des sites olympiques et commande cinq militaires. Ensemble, ils sont chargés de dissuader les potentielles menaces, prioritairement terroristes. « Nous sommes dans des missions en apparence simples, de surveillance, de renseignement et de contrôle de zone mais qui demandent beaucoup de concentration et de rigueur ».
Lorsqu’elle n’est pas déployée sur le territoire national ou en opération extérieure, elle s’épanouit pleinement au sein du bureau chancellerie du 4e Régiment de chasseurs à Gap où elle épaule son chef de bureau à la chancellerie. Son poste consiste notamment à préparer différents travaux : notations (militaires du rang et sous-officiers), décorations, préparation des commissions d’avancement pour le grade supérieur pour la catégorie militaire du rang. « La chancellerie est là pour conseiller le chef de corps en matière de discipline, d’avancement et de notation ». Ce qu’elle préfère dans ce poste unique, c’est la nécessité d’être extrêmement pointilleuse et méticuleuse. Au sein de la chancellerie, « tout doit être parfait et carré » dit-elle en souriant.
Avant de rejoindre l’armée de Terre, elle était à la faculté de droit. Elle a mis fin à ses études avec la naissance de son premier enfant. Pendant plusieurs années, elle s’est consacrée à sa vie de mère et a alterné les petits boulots dans l’hôtellerie et la restauration. Elle a finalement décidé de frapper à la porte d’un Centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) et s’est engagée en 2019 comme militaire du rang. Quand on lui demande pourquoi, elle se remémore « J’ai toujours voulu porter l’uniforme. J’hésitais entre l’armée et la gendarmerie ».
Lorsqu’elle évoque ses premiers pas dans l’institution, elle souligne un encadrement de qualité et de belles relations de camaraderie. Alors qu’elle était incapable de faire une seule pompe lors de ses classes, désormais elle parvient à en effectuer 40 ! La jeune femme n’est pas du genre à abandonner, y compris face à la difficulté d’une course en montagne. « Je n’aime pas baisser les bras. Maintenant que j’ai dit à tout le monde que j’allais à l’armée, je ne me voyais pas échouer » se souvient-elle. Le maréchal des logis s’est accrochée à son ambition, celle d’être un combattant.
Aujourd’hui, elle ne regrette pas d’avoir choisi l’armée où elle parvient à concilier l’éducation de son enfant et sa carrière professionnelle. C’est au sein du 4e RCh à Gap qu’elle est passée de 1re classe à maréchal des logis après quatre mois à l’École Nationale des Sous-Officiers d'Active (ENSOA) à Saint-Maixent-l'École. Rejoindre le « 4 » était une évidence pour elle. Ici, elle est proche de sa famille et de ses montagnes natales. Originaire des Hautes-Alpes, elle sait qu’elle peut être mutée à tout moment désormais. Mais la jeune femme est consciente que l’accomplissement d’un rêve implique des choix.