Après 8 mois à l’ENSOA de St Maixent où il suit une formation militaire initiale de niveau chef de groupe, il rejoint l’EALAT Dax (BE -6e RHC), puis Le Cannet-des-Maures (BE-2e RHC) sur une période d’environ 30 semaines. Une étape formatrice, pendant laquelle il a appris les clefs du métier. Il nous explique son choix :
« Je voulais être militaire. Je suis passionné d’aéronautique et de nouvelles technologies. J’aime également l’informatique, le travail en équipe, apporter ma pierre à l’édifice en conseillant, instruisant les autres.
Je venais de passer mon bac à dominante scientifique et j’ai commencé les démarches pour m’engager au lendemain de la réception de mon diplôme.
Avoir un bac S n’est pas obligatoire pour réussir dans ce cursus mais il faut être au moins à l’aise avec les chiffres et le calcul.
Un exemple : lors de l’instruction sur simulateur piloté, le préparateur de mission doit savoir calculer de tête des composantes de vent en fonction de la direction et de la force. Cela est nécessaire pour corriger les trajectoires afin que l’aéronef ne dévie pas. »
Alors concrètement, à quoi ressemblent les journées d’un préparateur de mission ?
Son rôle est d’instruire et de participer à l’entraînement des équipages sur l’utilisation des outils numériques, de planification des missions ainsi que sur la gestion des systèmes d’armes des différents aéronefs. Durant les opérations extérieures, l’adjudant Bastien participe à l’élaboration des missions avec la gestion des données tactiques au profit des équipages.
A ce titre, 3 points sont essentiels dans sa fonction :
- La maîtrise de l’environnement numérique des équipages dans le cadre de la préparation des missions ;
- L’entraînement des équipages sur des simulateurs à dominante tactique ;
- L’instruction des équipages sur des simulateurs de vol extrêmement représentatifs.
Des responsabilités et des compétences qui seront complétées tout au long du cursus dans un domaine particulier : numérique, tactique ou simulation.
Une spécialité où il faut donc être à l’aise avec les outils informatiques et développer des qualités de pédagogue. L’adjudant Bastien rajoute qu’il est lui, passionné par la simulation aéronautique et que d’autres atouts l’ont motivé dans ce métier :
« Tout d’abord nous sommes très autonomes et nous avons des responsabilités vis-à -vis des équipages ce qui est très valorisant.
D’autre part ce poste nous offre la possibilité de réaliser des missions en opérations extérieures. En moyenne, nous pouvons être projetés une fois tous les deux ans. Ce rythme peut bien sûr varier en fonction des théâtres d’opérations.
De plus cette spécialité est très diversifiée car nous faisons aussi bien de la cartographie que de la gestion de données, de l’instruction en salle de cours ou sur simulateur par exemple. Nous sommes des cadres de proximité et nous avons par conséquent un rôle de pédagogue.
Enfin l’environnement de travail est stimulant et ne cesse d’évoluer ; ainsi nous utilisons des systèmes de simulation très réalistes et performants, des moyens informatiques modernes. »
Si l’ISPN/PM ne part pas ou peu en vol, cette spécialité offre des perspectives professionnelles intéressantes :
« Le cursus permet de progresser dans sa spécialité afin de tenir le rôle d’expert au sein de son régiment. Ainsi tout au long de la carrière, le nombre de personnel à encadrer est croissant...
Dans un futur proche je pourrai tenir un poste d’adjoint dans un centre de simulation ou encore devenir « maître de simulation opérationnelle » et mettre ainsi en œuvre plusieurs simulations en les interconnectant.
Il me sera également possible de devenir « maitre de NEB (numérisation de l’espace de bataille) » et conseiller le commandement sur l’utilisation des moyens mis en œuvre dans le cadre du programme SCORPION. »