L’enjeu de cette rencontre était de constituer un vecteur d’information mutuelle, tant il est difficile pour les armées et les conjoints de militaires de pouvoir échanger directement, sans passer par le filtre du militaire lui-même.
Il s’avère que 85% des conjoints de militaires sont des femmes, qui plus est confrontées à une mobilité accrue de leurs conjoints. Ce dernier point explique que les femmes de militaires sont plus exposées au chômage que les Françaises en couple (13% vs 7%).
L’association nationale des femmes de militaires (ANFEM), créée en 1953 et tournée vers l’entraide des familles de militaires ainsi que Women Forces, dédiée depuis 2017 à l’employabilité des épouses de militaires, ont présenté leurs projets pour l’année à venir, en collaboration avec le ministère des Armées.
Si l’ANFEM entend à l’avenir s’inscrire comme un relais institutionnel auprès des familles, Women Forces a décliné quatre axes d’intérêts relatifs à la mobilité du conjoint de militaire afin de limiter l’effet « cimetière de compétences » observé au fil des mutations. L’enjeu est de rendre l’action de Défense Mobilité plus visible auprès des conjointes. Les leviers d’action ne sont pas les mêmes pour toutes, en fonction de leur statut d’entrepreneur ou de fonctionnaire. Dans le premier cas, il s’agira de créer les conditions favorables à l’émergence d’un écosystème propice à une activité économiquement viable (ex : la mise à disposition d’espaces de travail partagés). Dans le deuxième cas, c’est le dialogue interministériel qui nécessite d’être renforcé.
Rendez-vous est pris pour la fin octobre 2022 : un premier bilan des travaux conduits avec ces deux associations sur la période septembre 2021- juin 2022 y sera présenté.