Le 17 mai dernier, la ministre des Armées, accompagnée du général directeur des ressources humaines de l’armée de Terre, a visité le Centre d’Enseignement Technique de l’Armée de Terre (CETAT). La présentation de ce centre, creuset des formations innovantes de l’armée de Terre, a particulièrement retenu son attention.
Ce lundi 17 mai, Florence Parly, ministre des armées, était aux écoles militaires de Bourges (EMB) afin de visiter le centre d’enseignement technique de l’armée de Terre (CETAT).
Depuis 2018, le Centre d’enseignement technique de l’armée de Terre (CETAT) recrute et forme des jeunes âgés de 16 à 20 ans au métier de militaire dans des filières techniques déficitaires et concurrentielles.
Parce que la formation individuelle des personnels de l'armée de Terre est au cœur de leur évolution, la DRHAT met à disposition un outil pour aider les préparants aux épreuves de sélection professionnelle (ESP).
Deux élèves de classes préparatoires aux études supérieures, CPES littéraires et CPES scientifiques, témoignent de leur intégration au lycée militaire d'Aix-en-Provence, pour une année transitoire d'approfondissement des programmes (dispositif égalité des chances).
Un recueil des premières impressions des élèves de la section BTS SN-IR option cyberdéfense 1ère année du lycée militaire de Saint-Cyr l’École.
Depuis maintenant 3 mois, nous sommes étudiants dans le seul BTS option cyberdéfense de France et nous tenions à faire part aux futurs candidats à la formation de nos premières impressions.
Au mois de janvier, nous avons tous déposés nos candidatures en vue du BTS sur Parcoursup. Nous avions tous pu connaître ce BTS par des biais différents : certains grâce à des formations et lycées militaires, d’autres par leurs professeurs ou parents, et d’autres encore grâce à leurs recherches sur internet.
Le 19 mai, a eu lieu l’ouverture des résultats parcoursup. Certains d’entre nous ont eu la joie d’être accepté au lycée militaire de Saint-Cyr directement, et d’autres se sont retrouvés sur liste d’attente. Dans les quelques semaines qui ont suivi, nous avons tous appris que nous étions admis dans ce BTS.
Après de multiples procédures administratives, nous sommes tous arrivés au lycée le 18 août. Personne ne savait comment ça allait se passer, mais la visite guidée du lycée par les élèves de 2e année nous a mis en confiance et nous a permis de faire connaissance avec nos camarades de la section. En discutant, nous nous sommes rendu compte que nous venions tous d’univers très différents, que ce soit nos positions géographiques comme nos orientations (BAC S, BAC STI2D, BAC pro SN, prépas MPSI…).
Les premiers jours, nous avons pris nos marques au sein du lycée, et les 2e année nous ont montré les bases de la vie en lycée militaire et en collectivité (lit au carré, ordre serré, grades…). Nous sommes ensuite partis une semaine en Préparation Militaire Supérieure (PMS) au camp de Mourmelon. Nous dormions tous ensembles, mangions des rations tous ensembles, ça nous a permis de forger des liens très rapidement. Nous avons fait du sport : les plus sportifs ont aidé ceux qui l’étaient moins à progresser ce qui nous a permis d’avancer tous ensemble. Nous avions plusieurs instructeurs qui nous ont enseigné les bases que doivent acquérir les militaires pour aller sur le terrain. Le programme était dense mais très intéressant et nos camarades qui avaient déjà une expérience militaire nous ont bien aidé. Nous sommes ressortis de cette PMS épuisés mais ravis.
Nous sommes rentrés pour le week-end après la PMS et le mardi les cours ont commencé sur des chapeaux de roues. Nous nous sommes directement installé dans un rythme de travail soutenu mais grâce à l’encadrement du lycée militaire cela s’est passé dans de très bonnes conditions. Nous travaillons environ 2h par soir en plus des cours très denses, mais le plus gros du travail est traité en cours. Grâce à la diversité de formation que nous avons reçu avant l'entrée en BTS, on remarque que certains sont en tête de classe au niveau des matières informatiques et que d'autres mènent la classe en sciences. C'est un gros avantage pour notre section car nous pouvons nous entraider dans les devoirs. Nous avons des DS un samedi sur deux qui nous permettent de toujours progresser et aller encore plus loin dans notre travail. Cette année, nous avons 4h de sport par semaine ce qui nous permet de progresser rapidement en sport. Ces heures de sport nous préparent intensivement pour les tests afin de rentrer à l'ENSOA. D'ailleurs, en octobre, nous avons couru pour le CROSS du lycée ; c'était une après-midi qui nous a permis d'évaluer notre niveau et de renforcer la cohésion.
Les cadres présents au lycée viennent de plusieurs spécialités différentes, nous parlons avec eux pour savoir ce qui pourrait nous plaire le plus dans l'Armée de Terre. De plus, la DRHAT envoie des intervenants nous présenter les débouchés du BTS.
Les cours du BTS sont captivants et nous allons continuer de travailler tous ensemble pour passer en 2e année et accéder à un métier au sein du ministère de la défense qui nous passionnera.
Comme chaque année, les élèves de 6e découvrent un nouvel univers : le collège du lycée militaire d’Autun. Voici leur témoignage.
Quand nous sommes arrivés au collège militaire, nous appréhendions de laisser nos anciens amis du C.M.2 pour nous en faire de nouveaux. Or l’année scolaire n’a pas commencé pour nous avec les premiers cours, mais par un séjour au lac des Settons, quelques jours auparavant. Cela nous a permis de mieux nous connaître, de nous entraider, et de créer des liens amicaux et de la camaraderie. Il y a eu plusieurs activités où ces objectifs ont été remplis : le canoë où nous avons pu aider les camarades tombés à l’eau, le catamaran où nous nous sommes entraidés pour les diriger, le V.T.T. où nous avons dû nous soutenir car les chemins empruntés étaient plus ou moins faciles. Durant ce séjour, nous avons découvert d’autres personnalités que la nôtre, en apprenant à nous connaître. Nous nous sommes créés de bons souvenirs et nous avons surmonté nos difficultés.
A notre retour au collège, la vie à l’internat a pu commencer, entrecoupée par les nombreuses heures de cours qui sont les mêmes que dans un établissement civil. Nos chambres ont des noms comme « Mario », « Luigi », « Toad » ou « Sonic ». Chaque chambre a douze lits, armoires et bureaux. Nous devons entretenir notre coin et respecter celui des autres. Toutes les filles sont regroupées à l’I.F., qui signifie « Internat Féminin ». Notre chambre est véritablement notre deuxième maison. Après le travail en cours ou en étude, nous y jouons, nous discutons, et, à 19h00, nous avons nos téléphones et nous pouvons donc appeler nos parents. Nous nous aidons beaucoup. Nous ne sommes jamais seuls. En plus des amis, nous avons l’aide des assistantes d’éducation et des chefs de section qui sont très présents. Parfois, c’est un peu difficile et nos parents nous manquent, mais, à force, nos liens se resserrent et nos amis forment notre deuxième famille.
Nous prenons tous nos repas au restaurant, qui fonctionne comme un self-service. A cause du coronavirus, il y a des contraintes très importantes, comme partout ailleurs au collège : par exemple, nous n’avons que vingt minutes pour manger afin d’éviter les propagations et permettre à toutes les classes de passer les unes après les autres.
Le mercredi après-midi et le week-end, nos chefs de section nous emmènent en sortie, comme celle des Télots, une ancienne mine des années quarante, où on a extrait du schiste, ou celle au Pal, un parc d’attraction qui est aussi un zoo. Nous pouvons aussi aller dans beaucoup de clubs organisés par le C.S.L. (Club Sports et Loisirs) dans le collège : nous pouvons ainsi faire de l’équitation, du tir à la carabine, du bricolage, du futsal, du V.T.T., des jeux vidéo, etc. Il y a aussi le C.D.I. où on peut lire et emprunter des livres ou des magazines ou encore faire nos devoirs. Au foyer, nous pouvons nous retrouver entre amis, regarder la télévision, acheter des bonbons et des boissons.
Le 19 septembre, nous avons vécu notre première grande cérémonie : la cérémonie de rentrée et de parrainage. Revêtus de notre tenue « Oxford », nous sommes allés en bus au quartier Gangloff du lycée. Nous nous sommes rassemblés sur la place d’armes en présence de tous les parents et des personnes venues voir la cérémonie. Une élève des classes préparatoires a présenté au micro les différentes classes, du collège aux classes préparatoires, ainsi que toutes les personnalités présentes comme le général Baldi. Ce qui nous a le plus marqué, c’est le discours du général qui a rappelé les valeurs incarnées par le lycée militaire d’Autun : la ténacité, la rigueur dans le travail, savoir se relever face à l’échec, toujours donner le meilleur de soi-même... A la fin de la cérémonie, les élèves de prépas, nos parrains et marraines, nous ont tendu la main, à nous, les nouveaux élèves, comme pour nous transmettre ces valeurs. Nous avancions sur le rythme de la fanfare. Nous avons eu beaucoup d’émotion et de fierté à défiler tous ensemble en uniforme.
Depuis notre arrivée au collège, nous nous sommes fait beaucoup d’amis et nous vous souhaitons d’avoir la chance d’y être scolarisés.Vous serez certains d’avoir un bel avenir professionnel.
Les élèves de 6eA et de 6eB du collège du Lycée militaire d’Autun
Le 19 novembre 2020, les 22 volontaires du tout nouveau bac pro numérique se sont fait remettre leur calot de tradition des troupes de marine par leurs parrains au quartier Ailleret de Saint-Denis.
Cette cérémonie solennelle qui constituait la seconde étape de leur intégration au sein de la communauté militaire s’est déroulée sous la présidence du général de division Sully Barbe représentant l’armée de Terre; en présence du président de la Région Réunion, Didier Rober; du proviseur du lycée Mémona Hintermann-Afféjée, Gilles Frémentaux et du colonel Julien Maurel, chef de corps du RSMA-R.
Le parrainage vise à construire une relation reposant sur des valeurs d’échange, de réciprocité et de confiance. Il constitue une forme de solidarité intergénérationnelle permettant aux plus jeunes d’être conseillés et guidés. Ces volontaires réunionnais, encore aux prémices de leur carrière, pourront ainsi compter sur leurs parrains pour les aider à appréhender de manière positive leur future vie de militaire en métropole.
A cet effet, parrains et filleuls ont signé une charte de parrainage les engageant réciproquement à entretenir des liens sur le long terme. Le capitaine Dany, retraité de l’armée de l’Air est désormais le parrain du volontaire stagiaire Yoann : « Il m’a immédiatement fait part de ses craintes quant à son futur départ vers la métropole notamment par rapport au climat et aux mentalités qui diffèrent un peu parfois. Mon rôle est de le rassurer et de le guider. J’étais comme lui au même âge ! »
Lors de la cérémonie, le colonel Maurel a exhorté les volontaires de poursuivre leurs efforts et de prendre exemple sur leurs parrains : « Je sais à vous tous vos carrières brillantes et je ne doute pas que vous saurez insuffler la flamme de la réussite à nos jeunes volontaires. Vous les volontaires, prenez exemple sur eux ! Et soyez honorés de vous inscrire dans leurs pas. »
Le général Barbe leur a rappelés qu’ils n’étaient qu’au tout début de leur parcours et qu’ils avaient le devoir de s’appuyer sur leurs parrains : « Je vous donne rendez-vous dans trois ans. Vous serez sous-officier de l’armée de Terre. Je ne doute pas une seconde que vous serez de très bons soldats et que vous saurez vous accomplir en tant que citoyens, Hommes et soldats. »
Didier Robert a tenu dans un premier temps à saluer l’engagement du RSMA-R pour ces jeunes et pour La Réunion puis s’est adressé aux volontaires en ces mots : « Je n’ai aucun doute. Ces jeunes sauront faire la fierté du RSMA-R, de l’armée et de La Réunion. Nous sommes là dans une vraie logique de partenariat qui va permettre à La Réunion de continuer à avancer et à gagner. Sachez que vous êtes la fierté pour tous ceux qui travaillent pour que La Réunion avance, que La Réunion gagne et soit un territoire ambitieux et nous comptons sur vous, sur votre engagement, sur votre sérieux, sur votre professionnalisme pour qu’ici sur notre île, demain ailleurs vous soyez des ambassadeurs de ce que nous avons de plus beau. La Réunion continuera à grandir, La Réunion continuera à être un beau territoire, non pas par la grandeur de ses routes mais par la grandeur de ses hommes et de ses femmes. Nous comptons sur vous ! »
Arborant fièrement leurs calots, les jeunes marsouins ont entonné le célèbre chant “Ceux du Liban” qui prenait tout son sens pour ces volontaires destinés à servir la France sous d’autres méridiens.
Le Bac pro systèmes numériques - réseaux informatiques systèmes communicants (SN-RISC) filière défense est une formation d’excellence qui se déroule sur deux ans. Elle offre l’opportunité à de jeunes réunionnais d’accéder directement au rang de sous-officier de l’armée de Terre dans le domaine du numérique. Depuis le 17 août dernier, 22 jeunes ( 9 garçons et 3 filles) ont rejoint cette formation.
Quand je parle de Charles de Gaulle, je parle du Général de Gaulle ; le militaire ; l’homme ; l’adolescent de 15 ans qui se rêve sauveur de la France ; celui qui souhaite devenir officier dans l’armée française. 35 ans plus tard, la Seconde Guerre mondiale éclate et lui donne l’occasion de s’affirmer comme un grand chef résistant.
Lieutenant en 1914, Charles de Gaulle est plusieurs fois blessé et prisonnier au cours de la Première Guerre mondiale. Dans les années qui suivent, il écrit plusieurs livres dans lesquels il défend l’idée d’une armée mobile composée de chars d’assaut.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, en 1940, de Gaulle, alors colonel d’une division blindée (la 4ème division cuirassée), dirige avec un certain succès des actions militaires contre les Allemands. Il devient sous-secrétaire d’Etat à la Guerre dans le premier gouvernement de la IIIème République. La signature de l’armistice entre Pétain et Hitler contraint de Gaulle à s’exiler à Londres. Il refuse la défaite française et souhaite continuer le combat. Là, grâce à l’appui des gouverneurs des colonies françaises en Afrique et dans l’océan Pacifique et l’aide des généraux Koenig et Leclerc, il crée la France libre (armée française : FFL (forces françaises libres) composée de volontaires qui veulent continuer la lutte contre l’Allemagne) et organise la résistance française. Pour cela, il lance depuis les studios de la BBC le 18 juin 1940 un appel à la résistance à l’envahisseur allemand. Mais chacun agit seul pour résister et perd en efficacité. De Gaulle fait alors appel à un célèbre résistant, Jean Moulin, pour unifier le mouvement de la Résistance : c’est la création du FFI (forces françaises de l’intérieur). De Gaulle est alors à la tête d’un réseau qui aidera les alliés à libérer la France. Quand il entre dans Paris le 25 août 1944, le libérateur est acclamé par une foule en liesse. A la tête du gouvernement provisoire il restaure immédiatement l’autorité de l’Etat. Mais contrarié par le gouvernement de la IVème République, il donne sa démission.
De Gaulle le politique, crée alors son propre parti en 1947 et perd les élections en 1951. Il fait alors le choix de se retirer de la vie politique et en profite pour rédiger ses Mémoires de Guerre. En 1958, la Guerre d’Algérie menace la République. Très vite, de Gaulle apparait comme le sauveur ! Appelé par le Président René Coty pour former un nouveau gouvernement, il obtient les pleins pouvoirs qui lui permettent de fonder la Vème République plus stable et plus équilibrée, dont il devient le premier Président. Grâce à la nouvelle constitution du 28 septembre 1958, il met fait à la Guerre d’Algérie en 1962. Il s’efforce ensuite à redonner un peu de grandeur à la France à travers le monde et d’en faire une puissance indépendante. Il dote de pays de l’arme nucléaire, il se réconcilie avec l’Allemagne en 1963 et quitte l’organisation militaire de l’Atlantique Nord en 1966. Réélu Président de la République au premier suffrage universel en 1965, de Gaulle démissionne de ses fonctions en 1969.
Pour moi, Charles de Gaulle, le « Général », « l’homme du 18 juin », « le chef de la France libre », l’incarnation de la résistance, est un personnage important de notre histoire de France car porteur de valeurs essentielles et indispensables à l’unité et à la force de notre pays. Il a fédéré les Français, les a guidés, pour les rassembler en une nation qu’il a voulue forte et prestigieuse. Et c’est en cela que s’exprime tout mon admiration pour le militaire qu’il fut.