Ce mercredi 29 mars, les 5e et les 4e du collège sont venus travailler sur l'exposition Jean Moulin.
Cette exposition était présente au musée des Enfants de troupe. C'est dans ce beau cadre que les élèves du collège ont pu découvrir le parcours de Jean Moulin.
On connaît souvent le résistant, qui a unifié la Résistance avec le CNR – Conseil National de la Résistance. On connait le héros de la République, qui a été torturé par la Gestapo.
On connait moins le haut fonctionnaire et l’artiste. En effet, Jean Moulin a eu un parcours brillant : en 1925, il est le plus jeune sous-préfet de France, avant de devenir en 1939, à 40 ans, préfet d’Eure-et-Loir. Jean Moulin avait aussi un don remarquable pour le dessin, il fut plusieurs fois publié dans la presse.
C’était donc une matinée enrichissante pour les collégiens.
Jeudi 30 mars 2023 a eu lieu au LMA le 5e « café des langues » de l’année scolaire.
Proposé par deux professeurs, le café des langues permet à tous les élèves du lycée d’échanger en anglais.
Durant la pause méridienne, de 12h45 à 13h20, les élèves volontaires se retrouvent au foyer pour discuter sur des thèmes préparés par le professeur d’anglais.
C’est un moment de partage et d’échange où les élèves peuvent pratiquer leur langue vivante dans un contexte différent sans peur de faire des fautes, pour apprendre à communiquer du tac au tac. Les plus grands peuvent animer un groupe de discussion. Les thèmes proposés collent le plus souvent à l’actualité et alors ce sont des sujets plus généraux qui intéressent les élèves. Ce jeudi, des jeunes filles de seconde et de terminale sont venues participer et répondre aux questions d’un petit jeu permettant de lancer les échanges.
Dans l'essai Petit Poucette, qu'il publie en 2012, Michel Serre philosophe et historien des sciences, passionné de pédagogie, décrit les jeunes d'aujourd'hui comme des Saint Denis modernes. La légende raconte que Saint Denis, décapité, aurait traversé Montmartre sa tête sous le bras. Selon Michel Serre, les jeunes générations, qui se promènent avec leurs smartphones ultra connectés, sont semblables au Saint : ces jeunes gens portent leur tête entre leurs mains. Michel Serre voit en effet dans les nouvelles technologies une forme extérieure d'intelligence qui libère la mémoire, supplée aux défaillances de notre pensée, et libère de ce fait la seule faculté que les machines n'ont pas encore été capables de reproduire, l'imagination, le talent créateur, l'imprévisible inventivité humaine.
L'image est élégante. Elle fait réfléchir, face à ces petits Poucets, ces modernes Poucettes, qui mitraillent de leurs pouces les écrans de leurs téléphones. Et Michel Serre de se demander si cette nouvelle génération pense autrement, apprend autrement, et si on devrait, en conséquence, lui enseigner autrement.
C'est parce que ces questions sont légitimes, parce que les nouvelles technologies mettent à la disposition des élèves et des maîtres des outils inouïs, qu'il est temps de remettre en cause nos vieilles pédagogies. Mais ces nouveaux outils ont aussi produit de nouvelles connaissances sur notre faculté d'apprendre et de penser. On les rassemble sous le nom de sciences cognitives[1]. Appliquées à la pédagogie, ces sciences ont donné naissance au néologisme « neuro-éducation ».
Depuis quelques années déjà, l'Armée française joue un rôle pilote dans l'application des sciences cognitives à la formation de ses recrues. La Direction Générale de la Formation du Com Sic (Commandement des Systèmes d'Information et de Communication) dispose de spécialistes en la matière. Les simulateurs de vol de l'École de l'Air utilisent les outils cognitifs, et sont le terrain d'investigation privilégié des chercheurs. Pour former ses hommes et ses femmes à la reconnaissance visuelle de bâtiments ennemis, l'Armée s'intéresse aux ressources des logiciels d'optimisation de la mémorisation, or ces logiciels reposent sur les mécanismes cérébraux de l'oubli, et leurs algorithmes permettent aux apprenants de mémoriser durablement, rapidement, efficacement.
Mais les chercheurs sont cantonnés dans leurs laboratoires, et les formateurs et pédagogues sont pris dans le flux quotidien de leurs missions, de leurs programmes, des besoins immédiats du système éducatif.
Il faut la force d'une institution et la volonté d'excellence des militaires pour que des lieux d'enseignement relevant des Armées puissent accueillir des expérimentations qui représentent, selon beaucoup de spécialistes contemporains, l'avenir de la formation et de la pédagogie.
C'est ce concours de circonstances favorables qui a permis, à Aix-en-Provence, que tout une équipe de classe préparatoire s'engage avec le soutien de sa hiérarchie dans l'aventure de la neuro-éducation. Depuis la rentrée 2018, le Lycée Militaire d'Aix-en-Provence a créé en ECO1 — première année de Classe Préparatoire aux Grandes Écoles, filière économique —, une Cogni'Prépa, c'est-à-dire une classe où les enseignants apprennent aux élèves comment leur cerveau fonctionne, modifient leurs pratiques pédagogiques à partir des découvertes scientifiques les plus récentes, et s'efforcent d'intégrer les nouvelles technologies à leurs méthodes d'enseignement. Car les théories des chercheurs doivent trouver leur application sur le terrain : c'est le seul moyen de les confirmer d'abord, et d'en faire un ferment de progrès ensuite.
Les Lycées et établissements de formation de l'Armée sont un lieu idéal pour de telles expérimentations : les apprenants sont motivés, l'esprit militaire les pousse à la performance, à vouloir aller au bout de leurs capacités, la rigueur militaire permet la mise en place de protocoles précis, et l'esprit d'entreprise guide les innovations. Mais ces établissements de formation de l'Armée sont aussi un lieu idéal, car ils sont ancrés dans une tradition, dans un savoir-faire, il ont des ambitions pragmatiques et décisives : alimenter les troupes qui renouvellent et fortifient la défense du pays. Avoir des pilotes plus performants, des linguistes efficaces, des officiers aux cerveaux rapides et à la mémoire solide et riche : c'est l'enjeu d'une Cogni'prépa en milieu militaire.
Séance d'initiation à la neuro-éducation avec Mme Gaspari pour la classe d'ECO1 2022, au CREPS d'Aix-en-Provence. Crédits photo: Adjudant Florent Bourseau
Le caractère singulier des élèves — adultes, engagés, soumis à des contraintes hiérarchiques — favorise enfin l'expérimentation systématique. Cette expérience a déjà permis de tester un certain nombre de principes de neuro-éducation qui
accroissent la capacité de concentration et d'attention,
démultiplie la capacité de mémorisation,
développent le sens critique,
permettent d'intégrer l'erreur au processus d'apprentissage
transforment les modalités de la prise de décision et la confiance en soi,
développent l'intelligence des émotions,
jettent les bases d'une capacité décuplée à travailler de manière collaborative, tout en connaissant ses propres ressources et ses propres limites.
La phase suivante pourrait consister à créer un parcours d'acclimatation au commandement fondé sur les retours d'expérience de la Cogni'Prépa et les avancées en neuro-éducation. En combinant contenus académiques, activité physique, connaissance critique et maîtrise de ses propres facultés intellectuelles, capacité à collaborer avec autrui, renforcement de l'estime de soi et aide à la mémorisation par reprises expansées, il y a moyen de renouveler et d'optimiser les formations militaires, qui sont déjà exemplaires à bien des égards.
Le premier principe de tout protocole neuro-éducatif est simple : il faut avoir son cerveau entre les mains. Au sens propre du terme, et non à la manière poétique et imagée de Michel Serre. Avoir non pas une machine, mais son propre cerveau. Entre les mains. Comprendre comment on pense, pas à pas, ou plutôt neurone après neurone. Cela permet alors de comprendre pourquoi — parfois — on ne sait pas, on oublie, on se trompe, on échoue. Et pouvoir ainsi vraiment savoir, apprendre durablement, corriger ses erreurs, et, enfin, réussir. C'est ce que visent ces pédagogies novatrices qui décuplent les facultés mentales de l'homme et utilisent toutes les ressources d'une technologie qui ne remplace pas la grandeur de l'esprit humain par la machine, mais qui fait plutôt du cerveau lui-même une mécanique huilée, performante. Mais aussi, mais surtout, il s'agit de faire de notre cerveau une mécanique capable de se tromper intelligemment, ce qui est le fondement de toute capacité d'adaptation, la voie royale vers des compétences dynamiques et sans cesse en expansion.
Et peut-être aussi la raison pour laquelle il y a une limite à la capacité d'évolution intellectuelle des machines...
Séverine Gaspari, Lycée Militaire d'Aix-en-Provence, Mars 2020
[1] Sciences visant à comprendre les mécanismes aussi bien physiologiques que réflexifs de la pensée et de la connaissance.
Depuis la rentrée 2018, le Lycée Militaire d'Aix-en-Provence a créé en ECO1 — première année de Classe Préparatoire aux Grandes Écoles, filière économique —, une Cogni'Prépa, c'est-à-dire une classe où les enseignants apprennent aux élèves comment leur cerveau fonctionne, modifient leurs pratiques pédagogiques à partir des découvertes les plus récentes des sciences cognitives[1], et s'efforcent de former autrement les décideurs de demain.
Séminaire Porquerolles 2018: La classe d'ECO1 2018 et son équipe pédagogique à Porquerolles, lors du tout premier séminaire Cogni organisé pour inaugurer la cogni'Prépa du L.M.A. Crédits photo: Adjudant Florent Bourseau
Comment s'est mise en place cette expérimentation ? Quels en sont les premiers résultats ?
Voici en quelques lignes le parcours d'une expérimentation unique en France. Certes, un tout petit nombre de CPGE (Classes Préparatoire aux Grandes Écoles) civiles — Lycée Janson de Sailly, à Paris, par exemple — ont officiellement initié des pratiques inspirées de la cogni-éducation dans quelques uns de leurs cours, mais l'ECO1 du LMAix est actuellement la seule CPGE à avoir son équipe complète — chef de section inclus — impliquée dans un dispositif de Cogni'Classe®[2]. La dimension innovante du projet s'explique par la détermination de l'Armée française, depuis plusieurs années déjà, à être pionnière dans le domaine des sciences cognitives. Mais revenons d'abord à la naissance du projet.
1- Origine du Projet
À la fin du mois d'août 2017, le Proviseur du Lycée Militaire d'Aix-en-Provence, M. Éric Rusterholtz a invité M. Éric Collin, qui est actuellement chef du Pôle Ingénieries et Pédagogie à la Direction Générale de la Formation du Com Sic (Commandement des Systèmes d'Information et de Communication) à animer un séminaire de pré-rentrée pour les élèves de première année de prépa sur le fonctionnement de leur mémoire et les méthodes de travail à privilégier pour se préparer aux concours de recrutement de l'Armée. En accord avec le Colonel Châtillon, qui était alors chef de corps du LMAix, les sciences cognitives faisaient déjà depuis quelques mois l'objet d'une réflexion dans le cadre du projet d'établissement du lycée : des ouvrages sur la question avaient été mis à la disposition des enseignants et des élèves.
Certains professeurs avaient demandé à être présents lors de cette journée de conférence. C'est ainsi que Séverine Gaspari, professeure de Lettres/Culture Générale des ECO1 a pris contact avec M. Collin. Cette enseignante s'est formée en janvier et février 2018 aux outils cognitifs, grâce au MOOC ( Massive Open Online Course) « Apprendre et enseigner avec les sciences cognitives », proposé par la plateforme FUN des Universités de Paris. Avec l'aide de M. Collin, quelques expérimentations ont ensuite été mises en place dans le cadre du cours de Lettres/Culture Générale en ECO1. Et des échanges au sein de l'équipe ont amené l'ensemble des enseignants, économie, mathématiques, philosophie, anglais, espagnol, allemand, et italien à s'intéresser aux expérimentations en cours. L'idée de créer une Cogni'Prépa en ECO1 est alors née.
2- Mise en œuvre de la Cogni'Prépa
Le Général Liot de Norbecourt, invité à un colloque de fin d'année sur les pratiques des enseignants au LMAix a été séduit par la présentation des expérimentations de cogni-éducation proposées en Lettres. Il a approuvé un budget permettant l'extension de l'expérimentation à toutes les matières à compter de la rentrée 2018. Ce dispositif a ensuite été validé et prolongé par son successeur, le Général Maury.
Plusieurs actions ont été menées cette année-là. Comme dans tout projet de cogni-éducation, le premier objectif a été de permettre aux élèves de découvrir le fonctionnement de leur cerveau. Les enseignants ont ensuite mis en place des pratiques d'évaluation croisées, permettant, dans un cours de tester la mémorisation sur les contenus d'autres matières. Une grande attention a été prêtée aux méthodes de travail des élèves, avec l'aide du chef de section qui a prolongé, à l'internat, les actions des professeurs. Les élèves ont appris à fragmenter leur temps de travail par matière, à faire alterner les exercices physiques et intellectuels, à multiplier les modes de mémorisation, à maîtriser leur courbe de l'oubli pour s'approprier, dans la durée, les contenus nécessaires à leur réussite aux concours. Un autre chantier a été de modifier la relation des élèves à l'échec, de les amener à concevoir l'erreur comme une étape nécessaire de leur progression, et d'intégrer l'esprit critique à leurs processus d'apprentissages. La mise en place de groupes de tutorat (trois à quatre élèves par enseignant) a permis de tisser avec les enseignants des liens débarrassés des enjeux de l’évaluation pédagogique : dans le cadre du tutorat, l’enseignant apparaît comme une aide pour mieux s’organiser, discuter de ce qui ne va pas, trouver des solutions aux problèmes les plus divers, ou juste une oreille attentive permettant à l’élève de démêler lui-même certaines situations. Dernier point, les recherches actuelles montrent que l'appropriation des savoirs est accrue quand la transmission se fait par les pairs, en l'occurence ici les camarades de classe. Toute l'équipe a donc cherché des moyens d'amener systématiquement les élèves à travailler en équipe, et à s'entraider. Un séminaire de trois jours en octobre 2019, reconduit en octobre 2020 a permis de jeter les bases de cette structure collaborative.
3- Une reconnaissance inattendue
À l'initiative de la DRHMD, et sous l'impulsion du Colonel Châtillon, le projet de Cogni'Prépa est entré dans la compétition pour le Prix de l'Innovation Pédagogique du Printemps des Universités d'Entreprise. En lice contre de grandes entreprises, comme Canal + ou EDF, l'Armée s'est vu décerner ce prix. Le jury composé d'une quinzaine d'entrepreneurs et de professionnels de la formation a déclaré avoir retenu ce projet — au budget et aux dimensions modestes — en raison du caractère véritablement novateur de la démarche : les classes préparatoires sont en France une institution qui contribue largement à former les futurs dirigeants de la nation, mais qui laisse souvent un souvenir pénible à ceux qui y sont passés. Le jury a salué la volonté d'une poignée de décideurs et d'enseignants de transformer l'expérience des classes prépa. Mais surtout, le jury a souhaité récompenser la volonté de l'Armée française de bouleverser, de moderniser la relation que la nouvelle génération entretient avec le savoir, et d'optimiser les capacités d'adaptation des futurs officiers et dirigeants français.
4- S'ouvrir sur l'extérieur : communiquer et nourrir l'expérience
L'équipe de Cogni'Prépa, représentée par une enseignante et deux militaires, a tenu un stand au Forum des Sciences Cognitives qui s'est tenu en avril 2019 à la Grande Halle de la Villette à Paris. L'équipe a également présenté, à l'occasion d'une conférence d'une heure, l'expérimentation en cours. C'est à cette occasion que Jean-Luc Berthier a validé l'appellation Cogni'Classe® pour ce projet.
Deux enseignants de l'équipe d'ECO1 sont également allés présenter le projet à l'occasion d'un séminaire passionnant sur les innovations pédagogiques qui s'est tenu à l'École des Pupilles de l'Air de Grenoble, à l'automne 2019.
Pour finir, le Colonel Lhomme, qui a pris le commandement du LMAix à la rentrée 2019 et Séverine Gaspari ont été admis au D.U. (Diplôme Universitaire) de Neuro-Éducation que vient de créer l'Université de Paris Descartes, sous la direction des grands chercheurs actuels dans ce domaine, Olivier Houdé, nouvellement élu au Collège de France et conseiller ministériel, et Grégoire Borst, qui est à la tête du Laboratoire de Recherches LaPsyDé. Cette formation — pour partie à distance, partie en présentiel — présente tous les aspects clefs des avancées actuelles en matière de neurosciences appliquées à la pédagogie. La première moitié de la formation est essentiellement technique, mais la seconde partie s'oriente vers les enjeux socio-culturels et politiques de la neuro-éducation, et explore les moyens pratiques de transformer la pédagogie contemporaine, et les obstacles inévitables que rencontrent les pionniers dans ce domaine.
Le Colonel Lhomme et Madame Gaspari, enseignante pilote du projet Cogni'Prépa ont tous deux obtenu leur DU.
5- Premier bilan
L'année 2019-2020 a été compliquée par les mesures de confinement. Mais l 'équipe d'ECO1 a pour l'instant maintenu l'essentiel des démarches initiées en 2018.
Une question importante est à présent la capacité à évaluer le succès du programme mis en place. Le DU de Neuro-éducation a fourni quelques outils, et il serait de ce point de vue intéressant que l'Armée s'engage dans un protocole de recherches, en collaboration avec le laboratoire LaPsyDé par exemple. Les méthodes d'imagerie cérébrale actuelles permettent, sur la base de protocoles rigoureux, d'évaluer et de cibler les modifications que certaines pratiques provoquent dans le cerveau des apprenants.
Mais il existe déjà des éléments d'appréciation de la réussite du dispositif mis en place en ECO1. Les limites pour commencer, sont que les classes prépa sont exigeantes, et demandent aux enseignants un énorme travail : le désir d'expérimenter suppose d'avoir du temps, et des ressources pour fabriquer du matériel pédagogique adapté, et croiser les pratiques entre collègues, or il est parfois difficile de concilier cette activité à long terme avec les exigences immédiates du service. Les expérimentations restent de plus prudentes, car l'objectif essentiel est la réussite des élèves. La réalité est heureusement que les sciences cognitives valident bon nombre de pratiques déjà en place : les enseignants n'ont pas attendu les neurosciences pour apprendre leur métier. Mais certaines pratiques en revanche, se trouvent invalidées. Et surtout, plus la connaissance du cerveau est fine, plus l'apprenant maîtrise ce qui lui arrive lorsqu'il apprend, plus il devient efficace, rapide, fiable et performant.
Un premier bilan peut s'appuyer sur les points suivants : les retours collectés auprès des élèves sont positifs ; les enseignants observent l'efficacité de certaines pratiques, qui sont plébiscitées par toute l'équipe ; l'ambiance de classe est tonique. Et, autre signe peut-être d'une expérimentation prometteuse, le passage à l'enseignement à distance, dans le cadre du confinement lié à la pandémie du Covid-19 s'est fait en douceur, et de manière extrêmement dynamique et efficace dans cette classe d'ECO1. Le fait est que le territoire occidental qui apparaît actuellement comme ayant le mieux géré le passage à la scolarisation à distance se trouve être le Québec... qui est aussi à la pointe des innovations en matière de neuro-éducation.
Dernier point, enfin, on peut noter la réussite des 3/2 issus de la première Cogni'Prépa à l'occasion du très particulier concours 2020, dans lequel seules les épreuves écrites et sportives ont pu avoir lieu. De là à conclure que l'expérimentation en matière de neuro-éducation est porteuse de solutions pour un avenir que nous ne sommes pas tout à fait capables de prévoir ni de maîtriser, il n'y a qu'un pas.
Le bilan de la Cogni'Prépa LMA est donc positif. L'aventure se poursuit pour l'année scolaire 2020-2021, sous l'impulsion de la nouvelle équipe composée du Colonel Lhomme, désormais diplômé en Neuroéducation, et de Madame Richard-Brun, Proviseure. L'objectif est de systématiser certaines pratiques, d'optimiser le croisement des disciplines, en tenant compte des retours d'élèves, qui regrettent que la dimension « cogni » ne soit pas toujours assez approfondie. Dans le cadre du nouveau projet d'établissement du LMA, enfin, la Cogni'Prépa se concentrera également cette année sur l'amélioration des performances à l'oral, et le développement de l'éloquence et de l'assertivité, enjeux majeurs de la réforme du lycée, et compétences clefs dans la cadre des oraux de concours pour les élèves de Classes Préparatoires aux Grandes Écoles.
Séverine Gaspari, Lycée Militaire d'Aix-en-Provence, Mars 2020
[1] Sciences visant à comprendre les mécanismes aussi bien physiologiques que réflexifs de la pensée et de la connaissance.
[2]Concept déposé par le chercheur et spécialiste de Cogni'Éducation, Jean-Luc Berthier. Jean-Luc Berthier nous a fait l'honneur, en avril 2019, de valider l'appellation Cogni'Prépa pour l'ECO1 du LMAix.
Du 13 au 17 mars 2023, les premières de la section européenne mathématiques-anglais ont accueilli un groupe de correspondants berlinois pour travailler sur le projet Erasmus+ « After Walls ».
Le 13 mars, nous sommes allés les chercher à la gare en début d’après-midi avant visiter, en anglais, le site archéologique de Bibracte où se trouvent des résidus d’une ville gauloise. Le soir, ils nous ont accompagnés à la répétition de la CEMPA (la fanfare).
Le lendemain matin, nous avons commencé un projet d’affiche sur le thème des murs autour d’une citation choisie par chaque groupe. Le midi, nous sommes allés manger des crêpes au restaurant. Après le repas nous sommes allés visiter les ruines du Château de Vautheau. Puis, de retour à Autun, nous avons été accueillis par le comité de jumelage à la mairie.
Le mercredi matin, les correspondants ont assisté la cérémonie des couleurs puis nous sommes allés visiter avec une guide le centre historique d’Autun et nous avons eu la chance de monter dans la flèche de la cathédrale. Après un déjeuner au lycée, nous sommes partis à la Croix de la Libération. Le soir, nous sommes allés manger au patio du quartier Changarnier avec les terminales, nous avons beaucoup dansé et chanté sur des classiques de la musique.
Le jeudi matin, nous avons terminé nos affiches et nous avons réalisé une seconde affiche avec des photos prises lors des visites. Nous les avons accrochées au mur avant d’aller déjeuner au self. L’après-midi nous avons fait un jeu d’énigmes géant dans la ville par équipes. Pour notre dernier repas ensemble, nous avons mangé des pizzas au restaurant avant de nous dire au revoir.
Ce fut une bonne semaine, riche en échanges. Cela a complété notre mobilité Erasmus+ à Berlin et nous avons pu terminer notre projet, en ayant une bonne connaissance des différents murs, réels ou virtuels, que nous pourrons rencontrer dans la vie.
Valentine, première maths euro.
Jeudi 9 mars 2023, je suis allée avec deux de mes camarades et mon professeur à Dôle pour le concours « Questions pour un Eurochampion », organisé par la Maison de l’Europe.
Là-bas, nous avons été accueillis avec des jus de fruits, des biscuits et des cadeaux, ensuite nous avons été répartis dans des poules de 7-8 joueurs.
Nous étions dans une grande salle, avec une vraie scène, et des buzzers, un vrai plateau télé !
Après des questions éliminatoires de culture générale, le gagnant de chaque partie allait en demi-finale puis en finale. En parallèle, nous avons aussi assisté à une masterclass. Malheureusement, aucun de nous n’est allé plus loin que les poules. C’est dommage, nous étions bien évidemment déçus mais c'était une bonne journée.
Maëlann, seconde euro
Le club sports et loisirs (CSL) du Lycée militaire d’Autun, affilié à la fédération des clubs de la Défense a signé un partenariat avec l’association de force autunoise.
Comme le souligne le président du CSL, cette coopération avec Rémy Cortot, président de association de force autunoise, s’appuyant sur l’investissement tout particulier de Frédéric Dessalles, alliée au travail des compétiteurs, a permis aux athlètes de faire tomber des records et cette coopération présage de nouveaux records lors des championnats d’Europe qui auront lieu à Autun les 29 et 30 avril 2023 au gymnase du stade Saint Roch.
4 records du monde pour la même athlète, 2 champions de France : Samia Karrer, (LMA), chez les moins de 50 kilos, réalise un squat à 67,5 kg (record du monde pris à une irlandaise), un développé couché à 50 kg (record du monde pris à une américaine) et un soulevé de terre à 110 kg (record du monde pris à une américaine). Soit un total de 227, 5 kg sur les 3 mouvements (record du monde pris à une anglaise). Epreuves du championnat du monde de la Ferté Gaucher le 10 mars 2023.
Laureline Baumel, 16 ans termine championne de France aux 3 mouvements (squat à 80 kg, développé couché à 45 kg et soulevé de terre à 110 kg), comme son papa, Patrice, de l'antenne du GSBDD à Autun, également champion de France avec des records de France : 255 kg au squat, 147,5 au développé couché et 260 kg au soulevé de terre.
Jonathan Finot (LMA) termine vice-champion de France au mouvement du développé couché avec une barre à 137.5 kg.
Paul-Adrien Gallée, moins de 67.5 kilos, 15 ans, (LMA) réalise un squat à 90 kg, un développé couché à 65 kg et un soulevé de terre à 130 kg, soit un total de 285 kg.
Ce mardi 7 mars 2023, nous avons eu la chance de nous rendre à Dijon pour la visite en anglais de la cité, de la gastronomie et du vin créée très récemment en 2022, ainsi que d’assister à une pièce de théâtre en anglais.
Tout d’abord durant la matinée nous avons découvert ce qu’était la cité de la gastronomie et du vin, grâce aux explications d’une guide tout en anglais. Cette guide nous a d’abord expliqué l’histoire de cette cité ainsi que son rôle à l’époque médiévale. En effet, celle-ci servait d’hôpital construit à l’extérieur de la ville en 1204 par le duc de Bourgogne précisément Eudes III. Nous nous sommes ensuite rendus dans une ancienne chapelle appelée « Chapelle des climats » où se trouve maintenant une exposition sur les climats et les vins de bourgogne. Nous sommes ensuite allés dans une seconde chapelle, très petite, celle de la Chapelle Sainte-Croix qui accueillait les défunts afin de les conduire au paradis. Nous avons également pu observer les tuiles typiques de la Bourgogne celles-ci étant bicolores. La guide nous a d’ailleurs mentionné qu’elles étaient très lourdes, environ 2 kg par tuile. Pour finir, nous avons visité le village gastronomique avec ses nombreuses boutiques où sont exposées de nombreux produits du terroir, mais également des produits internationaux qui sont disponibles à l’achat.
Enfin dans l’après-midi nous nous sommes rendus au théâtre et avons assisté à la pièce « Tired of giving in Rosa Parks story » où nous avons pu approfondir, ou découvrir, l’histoire de Rosa Parks, ainsi que les actions qu’elle a mené contre la ségrégation aux États-Unis.
Ainsi cette journée fut une journée très enrichissante et riche en découvertes.
Agathe, seconde Euro
Lundi 20 février la compagnie « ma langue au chat » est intervenue auprès des premières, terminales germanistes et des secondes euro allemand. L’après-midi s’est déroulée en deux parties : tout d’abord une heure de représentation théâtrale en allemand puis des ateliers avec les comédiens allemands.
Les élèves de la classe euro nous donnent leurs avis :
« Cette intervention était très enrichissante au niveau linguistique, les petits jeux en allemand étaient très drôles »
« Nous avons été immergés dans une scène de théâtre réelle ! Les jeux et la discussion avec l’acteur m’a permis de développer mon aisance à l’oral. »
« J’ai apprécié la mise en scène, je trouvais intéressant le fait que les élèves participent à la comédie. Les deux premières scènes étaient faciles à comprendre ; la dernière un peu plus dure… C’est sympa que le lycée nous offre cette après-midi. »
« Le jeu fait après la pièce était vraiment très drôle et m’a aidée à ne pas avoir peur de prendre la parole à l’oral. »
Le Lycée militaire d’Autun compte une Classe Préparatoire à l’Enseignement Supérieur (CPES), qui présente la particularité, outre un programme académique qui vise à orienter les jeunes bacheliers qui la composent vers les CPGE, notamment ECG, de reposer sur un programme culturel et pédagogique dense.
Le début de l’année scolaire 2022-2023 a commencé par la découverte d’Autun, la vieille cité éduenne qui héberge le Lycée militaire. Son l’histoire débute il y a plus de 2000 ans. Par conséquent, elle présente de nombreux vestiges passionnants, spectaculaires, de la période antique et de l’époque médiévale.
Au musée Rolin, la classe a découvert, par exemple, la fameuse Ève couchée, fragment d’un ancien tympan roman, détruit à la veille de la Révolution, ainsi que le tableau présentant la prise de la Tour Malakoff, à Sébastopol, en 1855, par le futur Maréchal Mac-Mahon ; ce dernier étant le parrain de la Corniche du LMA.
Au cours des semaines qui ont suivi, tout en respectant le cadre scolaire, les cours, les devoirs surveillés et les interrogations orales, la CPES a poursuivi son parcours culturel, en s’éloignant progressivement de ses bases. Comme son programme d’histoire est essentiellement centré sur la découverte de la société française au XIXe siècle, elle a pu visiter la ville du Creusot, échanger avec Dominique Schneider, écrivaine reconnue et 5e génération de la fameuse dynastie des maîtres de forges. Elle s’est ensuite retrouvée au pied de l’imposant Marteau Pilon qui a fait la gloire de l’usine sidérurgique locale et des établissements Schneider lors de l’Exposition universelle de 1878. La même approche a prévalu au moment de prendre connaissance des grands bouleversements sociaux, avec la visite de l’ancienne mine de charbon de La Machine, dans la Nièvre, qui, elle aussi, appartenait à la famille Schneider avant d’être intégrée au sein de Charbonnages de France. Les élèves ont eu la possibilité de cheminer au sein de reconstitutions d’anciens travaux miniers mais aussi de visiter de vieux bâtiments industriels à l’abandon. À l’opposé de cette déprise industrielle, la classe a eu la chance de pouvoir visiter l’usine Nexter de Roanne, qui était en train d’assembler des véhicules Griffon, Jaguar et Serval, ainsi que des canons CAESAR. En Franche-Comté, les CPES ont découvert certains sites emblématiques des différentes scansions industrielles du pays, avec la taillanderie de Nans-Sous-Saint-Anne, la saline de Salins-les-Bains, puis celle d’Arc-et-Senans. Enfin, parmi les expériences marquantes de cette année, trois journées ont été consacrées à une articulation entre découverte du terrain, de quelques principes tactiques et présentation de lieux emblématiques de la bataille de Verdun, puis de la campagne de 1940, avec la visite des Éparges, des forts de La Falouze et de Douaumont, du mémorial de Verdun et de l’ossuaire de Douaumont, pour terminer par une immersion au sein de site du Hackenberg, élément clé de la ligne Maginot.
Lyon et Dijon ont permis de revenir à une approche plus classique de la culture, avec la visite des principaux musées de ces villes. Ces moments, riches en connaissances nouvelles, qui forgent un solide socle de culture générale, ont déterminé le caractère si particulier du groupe, mais lui ont aussi permis de découvrir des musées, des sites remarquables, d’assister à des concerts de musique classique, des pièces de théâtre et des conférences.
Les élèves de première et de terminale EURO se sont livrés lundi 16 janvier au difficile exercice de la simulation du Conseil de l’Union Européenne.
Pendant trois heures, chaque élève a endossé le rôle d’un ministre d’un pays pour ce jeu de rôle conçu par la Maison de l’Europe en Bourgogne-Franche-Comté.
Cet exercice a pour vocation de permettre d’approfondir les connaissances du processus législatif de l’Union européenne. La simulation est un exercice exigeant qui permet également de développer ou améliorer des compétences transversales : rédaction, expression orale, argumentation, négociation, force de conviction, sens du compromis, travail collectif …
Bravo à nos élèves pour leur grande implication et leur sérieux. Merci à la Maison de l’Europe en Bourgogne-Franche-Comté pour l’animation de ce jeu de rôle au LMA.
Le 22 janvier 1963, le président français Charles de Gaulle et le chancelier allemand Konrad Adenauer signaient le traité de l’Elysée qui officialisait l’amitié franco-allemande. Quelques mois plus tard était créé l’OFAJ (Office franco-allemand pour la jeunesse), chargé de promouvoir la langue dans le pays partenaire en favorisant les échanges entre les jeunes. A l’occasion des 60 ans du traité, la Maison de Rhénanie-Palatinat de Dijon et la mairie d’Autun se sont associées, avec le soutien du Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté et de l’OFAJ, en coopération avec la Maison de l’Europe en Bourgogne-Franche-Comté, le programme « Allemand dans l'Enseignement Supérieur » («All»ES) de l'Office allemand d'échanges universitaires (DAAD) et avec les Universités de Bourgogne et de Franche-Comté, pour permettre aux élèves du Grand Autunois Morvan de découvrir les spécificités de l’Allemagne et les partenariats proposés. Ainsi, le vendredi 27 janvier, Anke Fritsch, chargée de mission « jeunes » à la Maison de Rhénanie-Palatinat, et Maëlle Fichot, jeune étudiante suivant un cursus franco-allemand, sont venues de 10h à 12h présenter aux germanistes de terminale et de 1re les possibilités qui s’offraient à eux et les avantages indéniables d’un cursus scolaire à l’étranger. L’après-midi, ce sont les élèves de 6e, qui découvrent l’allemand pour la première fois, qui se sont rendus à la mairie pour participer à des ateliers ludiques leur faisant découvrir la culture et les traditions allemandes. Ils ont déambulé au milieu des 16 valises contenant chacune des objets clés des 16 Länder allemands. Pour clôturer cette journée, un verre de l’amitié était offert au cours duquel un vin assemblant un Chardonnay du lycée viticole de Mâcon et un cépage du lycée viticole de Neustadt, créé spécialement pour l’occasion, a été présenté.