Le 16 juin 1940, en approche des troupes allemandes, Autun est déclarée ville ouverte. L’Ecole militaire préparatoire se replie en désordre, seuls 150 élèves sur 700 restent groupés et quittent l’établissement tandis que les autorités se mobilisent pour défendre des positions aux alentours afin de faciliter leur fuite. Dans l’urgence, du 16 au 26 juin, ils se dirigent en direction de Billom puis de Tulle, en laissant les archives, le matériel ainsi que le drapeau de l’école. Tout au long, les élèves seront accompagnés d’un corps d’officiers et de professeurs. Ils s’installeront brièvement en Corrèze, à Chameyrat, où ils arriveront le 1er juillet. Après un mois et demi de cantonnement, l’école quitte cet endroit le 26 août dès 8h pour rejoindre Valence.
Ecole d’Autun déplacée à Valence
Elle s’y installera le même jour dès 20h dans le quartier Charreton. Des travaux seront aussitôt entrepris pour emménager les locaux, pour préparer au mieux la rentrée. Quelques jours plus tard, le 15 septembre, l’école se verra restituer son drapeau par le directeur de l’infirmerie, qui était resté sur Autun. Le 21 octobre, l’école préparatoire d’Autun perd son statut militaire et prend alors la dénomination d’ « Ecole d’Autun ». Tout le personnel encadrant est démilitarisé, sauf des cadres de l’Armée de l’armistice tels que le commandant de l’école, son officier adjoint et un sous-officier chargé du service général. L’effectif de 530 élèves est très vite abaissé à 450 en raison d’engagements successifs. Ainsi en janvier 1941, la rentrée s’effectue comme prévue, sans encombres. Comme l’effectif de l’école est inférieur à celui pour lequel l’établissement est organisé, le 26 novembre, une rentrée d’élèves complémentaire est réalisée. Elle comprend une division des élèves en classe de primaire supérieure ainsi que 85 élèves admis à la suite du concours de 1940. Ces élèves forment alors 2 classes de 1ère année, remplaçant les classes auparavant supprimées. En octobre 1942, l’école d’Autun devient alors « Etablissement d’Education d’Autun », dorénavant elle sélectionne les enfants de troupe. En novembre 1942 eut lieu le démantèlement de l’armée confirmant le maintien de l’école en établissement civil. A ce moment précis, le commandant de l’école et le commandant en second sont tenus d’adopter les titres civils de directeur et de sous-directeur. Sur cette lancée, toutes les manifestations à caractère militaire sont supprimées et interdites. Les élèves ont du 23 juin 1943 au 2 juillet au matin pour quitter le quartier Charreton. Les élèves sont alors envoyés en vacances dès la fin des examens du bac et ce en raison de l’incertitude du lieu et de la date pour la rentrée. Le 18 septembre 1943 est prescrite l’installation de l’établissement au camp de Thol, dans l’Ain.
« Etablissement d’éducation d’Autun » au camp de Thol
Le 21 septembre un premier détachement d’élèves y est installé puis le 5 octobre le directeur s’y fixe. Dans l’année scolaire de 1943 à 1944, les autorités d’occupation ont prescrit la suppression définitive des établissements d’éducation de la Défense et remplacent les postes militaires par des civils. En mai 1944, plusieurs élèves rejoignent le maquis de l’Ain et du Haut-Jura, dont Bernard Gangloff (héros de la résistance, dont le nom sera porté par un quartier du Lycée militaire d’Autun). Enfin, le 8 septembre 1944, sans attendre l’armée régulière, les résistants du groupe Valmy attaquent Autun au petit matin,
sous la pluie. L’attaque échoue et les Allemands fusillent 25 hommes du bataillon Pietro. Dans l’après-midi, les premiers blindés et des combattants FFI débarquent et le samedi 9 septembre, les libérateurs pénètrent dans la ville, l’école est libérée. Le dimanche 10 septembre, une troupe allemande s’approchant d’Autun est durement frappée. Ceci marquera la libération définitive de la ville. Et les cours reprennent alors dès le 15 décembre 1944.
Les élèves du club musée des Enfants de troupe :
- BAQUE Lucas P1
- COULON Pierre P1
- HECKER Raphaël TSTI2D