Une formation au plus près des besoins
La formation des officiers repose désormais davantage sur une logique d’adéquation entre les parcours, la fonction et le grade avec un système garantissant une meilleure reconnaissance mutuelle pour renforcer la fidélisation des réservistes.
Les nouveautés : une réduction de la durée de formation, augmentation de l’enseignement à distance (EAD) pour les modules théoriques et des mises en situation pratiques systématiques. Ces ajustements visent à offrir des formations exigeantes mais adaptées à la réalité opérationnelle et aux disponibilités des réservistes.
Les parcours possibles pour les officiers
Trois grandes voies sont proposées selon les aspirations et qualifications des candidats :
1. La voie commandement (corps des officiers des armes – COA) : accessible par un recrutement direct (polytechnique ou grandes écoles), semi-direct, ou rang. Elle permet de devenir chef de section, puis commandant d’unité élémentaire.
2. La voie état-major (corps technique et administratif – CTA) : ouverte aux détenteurs d’un Master via un recrutement direct ou semi-direct, elle prépare aux postes de rédacteur en état-major.
3. La voie spécialiste : elle ne nécessite pas de formation initiale spécifique au sein de l’armée de Terre (1).
Détails des parcours de formation
1. La formation des officiers de réserve voie commandement (cursus semi-direct) :
- Chef de section :
- un module d’enseignement à distance (1 semaine).
- deux modules pratiques (12 jours et 7 jours) dispensés à l’AMSCC (2).
- une période de 7 jours en binôme avec un chef de section d’active.
L’officier reçoit également une formation de moniteur en instruction sur le tir de combat (ISTC).
- Officier traitant en état-major:
Après quelques années de lieutenant, l’officier peut obtenir une qualification interarmes de 1er niveau (QIA1-R) en suivant un module d’enseignement à distance validée par une mise en situation comme officier traitant en état-major lors d’un exercice.
- Commandant d’unité :
Les officiers titulaires d’un brevet de chef de section et d’une QIA1-R, destinés à commander une unité élémentaire de réserve (UER- 150 réservistes) suivent une formation complémentaire de 12 jours en école d’arme, complétée par 7 jours en binômage avec un commandant d’unité d’active.
2. La formation des officiers de réserve – voie état-major
- Le rédacteur état-major se voit proposer deux modules de 12 jours pendant lesquels il découvre les fondamentaux militaires (AMSCC) et ceux de l’état-major (ESORSEM) (3).
- Le rédacteur expérimenté se voit proposer une qualification interarmées de 1er niveau état-major (QIA1-R EM) dispensée par l’ESORSEM en 14 jours.
3. Un parcours commun en seconde partie de carrière
Après une expérience de commandement ou de rédaction, les officiers sont préparés à occuper des postes stratégiques, comme le commandement d’un état-major tactique ou la direction d’un corps de réserve. Ce parcours comprend :
- Qualification interarmes de 2e niveau (QIA2-R) : accès via un examen après un module préparatoire de 14 jours (ESORSEM). Le stage principal dure 19 jours.
- Enseignement militaire supérieur du second degré (EMS2) : destiné aux officiers sélectionnés pour des postes de commandement de haut niveau (bataillon de réserve) ou de très haute responsabilité, avec un programme adapté à leur profil.
[1] Ouverte à toutes les personnes disposant d’une qualification issue du milieu civil dans les spécialités dont l’emploi trouve une utilité au sein des unités. Le grade d’un réserviste spécialiste est lié à son niveau d’expertise et de responsabilité.
[2] Académie Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan
[3] École supérieure des officiers de réserve spécialistes état-major