Organisés par le Département Blessés Militaires et Sport (DBMS) du Centre National des Sports de la Défense (CNSD), ces stages sont labellisés annuellement par le commissaire aux sports militaires et la Direction Centrale du Service de Santé des armées (DCSSA).
Un encadrement professionnel
Ils sont encadrés par le référent national équitation adaptée du DBMS, l’adjudant-chef Benoît, qui est titulaire du titre professionnel d’équicien (professionnel de la médiation équine), ainsi que de brevets de spécialisation du domaine équestre. L’équitation adaptée a pour objectif non pas l’apprentissage de techniques équestres, mais l’épanouissement de personnes en situation de handicap, qu’il soit physique et/ou psychique. Le travail effectué varie fortement d’un individu à l’autre, et chaque séance doit être adaptée à la pathologie, la potentialité et l’âge des personnes. C’est pourquoi, en fonction des blessés inscrits aux stages, l’adjudant-chef Benoît est accompagné de spécialistes du service de santé des armées, à savoir, d’un psychologue pour les stages psychiques et d’un kinésithérapeute pour les stages physiques.
En raison de la spécificité de ces stages, plusieurs conditions sont nécessaires aux blessés pour y participer. En effet, ils doivent avoir une autonomie suffisante, être volontaire, bénéficier de l’aval de la DCSSA, être détenteur d’un certificat médical de non contre-indication à la pratique de l’équitation adaptée (complété par un certificat de consolidation physique et ou psychique).
Un travail en synergie entre le CNSD et le SSA pour un soutien adapté
Le DBMS et le SSA travaillent en synergie afin de mettre en œuvre un soutien adapté en plaçant le cheval au cœur du parcours de soin et/ou de santé des blessés des armées. L’objectif vise à instaurer un espace et des situations durant lesquelles les stagiaires auront l’occasion de vivre des expériences corporelles et/ou émotionnelles avec le cheval tout en approchant les fondamentaux de l’équitation.
Depuis le 1er stage organisé en février 2015, ce sont près de 1 000 blessés des armées qui ont pu bénéficier de cette sensibilisation autour des vertus de l’animal, en l’occurrence du cheval.
L’adjudant-chef Benoît, initiateur de ce projet, explique simplement que les liens recréés avec le cheval sont transposables à l’homme et, a fortiori, avec les proches, la famille. Les contacts « homme-animal » établis pendant cet accompagnement momentané, durant la période de stage, permettent aux blessés de « trouver autre chose ». « Un langage spécifique naît. Il faut oser malgré ses différences. Osez ! »
Le saviez-vous ? Il existe différentes façons de pratiquer l’équitation adaptée : la monte classique (avec une selle traditionnelle ou selle adaptée), la monte « à cru » (la personne est à cheval sans selle mais avec un tapis matelassé), la monte avec surfaix (la personne se tient à des poignées) et enfin, la monte avec des étriers adaptés, rênes à poignées.