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Catégorie : Actualités

Lieutenant Sébastien : officier mécanicien sur hélicoptère GAZELLE dans l’ALAT

Lieutenant Sébastien : officier mécanicien sur hélicoptère GAZELLE dans l’ALAT © DRHAT / Armée de Terre

Remarqué et remarquable par son parcours atypique, le lieutenant Sébastien témoigne de son expérience pour devenir officier mécanicien sur hélicoptère GAZELLE dans l’ALAT (Aviation légère de l’armée de Terre).

Un engagement comme militaire du rang

Officier mécanicien sur hélicoptère Gazelle, le lieutenant Sébastien est issu d’un recrutement semi-direct. Il s’est d’abord engagé comme militaire du rang au 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa) à Carcassonne en 2011.

« Aussi longtemps que je me souvienne, je voulais être militaire. Le monde de l’aéronautique m’intéressait également, mais je souhaitais surtout me découvrir, connaître mes capacités physiques et morales. Avant de m’engager, je voulais aussi avoir un avant-goût de ce qu’impliquait cette vocation et j’ai choisi d’intégrer les classes préparatoires du Lycée Militaire d’Aix-en-Provence, où j’ai étudié pendant un an. À l’issue, j’ai effectué deux années à l’université de Saint-Charles à Marseille, période que j’ai mise à profit pour intégrer la réserve du 4e Régiment de Dragons (4e RD), aujourd’hui dissout. J’étais néanmoins de plus en plus impatient de m’engager, et j’ai alors poussé la porte d’un CIRFA. Désireux de repousser en permanence mes limites, j’ai débuté ma carrière au 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine en tant que militaire du rang. De soldat à caporal-chef, j’ai exercé en tant que tireur FAMAS, tireur MINIMI puis chef d’équipe. En 2013, j’ai été projeté en Guyane dans le cadre de la mission HARPIE, où j’ai pu concrétiser mon apprentissage, puis au Gabon en 2014. Ces missions m’ont permis d’exploiter pleinement mes savoir-faire et de me conforter dans l’idée que je me faisais du métier militaire. Â»

Un parcours d’officier

Après plusieurs années comme sous-officier, le lieutenant Sébastien souhaite évoluer dans sa carrière. Il réussit le concours de l’Ecole Militaire Interarmes (EMIA) en 2016, ce qui lui permet de devenir officier. À l’issue de deux années de scolarité à St Cyr, il poursuit sa formation à la Division d’Application du Matériel à Bourges.

« Après ces années, j’avais envie d’exploiter d’avantage mes capacités de meneur d’hommes et de faire partie intégrante des décisions prises par mes chefs. J’ai alors sauté le pas et j’ai réussi le concours de l’EMIA en 2016. Aujourd’hui, je suis bien conscient de mon parcours atypique et j’éprouve une grande fierté de pouvoir commander des hommes et des femmes passionnés. Je m’efforce de leur apporter mon expérience, et eux en retour m’apprennent également chaque jour. Je mesure pleinement la chance que j’ai d’avoir eu l’opportunité de gravir aussi rapidement l’échelle, aussi bien dans le commandement que dans la compétence technique inhérente à l’officier mécanicien. Â»

Le métier d’officier mécanicien

Il se spécialise dans la maintenance aéronautique et tout particulièrement sur hélicoptères GAZELLE et PUMA. À son arrivée au 3e Régiment d’Hélicoptères de Combat en janvier 2020, il est conquis par le professionnalisme et la passion quotidienne qui animent les maintenanciers de l’ALAT.

« Le métier d’officier mécanicien dans l’ALAT revêt deux facettes, qui sont complémentaires l’une de l’autre : le commandement et la technicité. Celui qu’on appelle « l’OFFMECA Â» est donc tout à la fois un chef militaire et un expert de la maintenance aéronautique. À ce titre, il est amené à prendre des décisions d’ordre technique et à dialoguer avec les acteurs de la chaîne logistique, voire du soutien industriel, en vue de concilier au mieux les impératifs du MCO[1] aéronautique et les attentes des équipages. Cela dans le souci constant de la sécurité aéronautique, dont il est le garant pour tout ce qui relève de l’entretien des aéronefs au sol. Â»

Toutefois, le lieutenant Sébastien devra patienter encore six mois pour se forger l’expérience nécessaire à l’obtention de l’habilitation APRS (Approbation Pour Remise en Service), et devenir pleinement opérationnel.

« C’est une spécialité qui requiert polyvalence, passion et pragmatisme. Conseiller technique privilégié de la chaîne opérationnelle, la mission première de l’OFFMECA est de permettre aux aérocombattants de disposer du bon outil au bon moment pour réaliser leurs missions opérationnelles. Â»

En septembre de la même année, il est projeté au Mali dans le cadre de l’opération BARKHANE, où il a pu concrétiser ses savoir-faire dans un environnement opérationnel particulièrement exigeant.

« Au quotidien comme en opérations, l’OFFMECA commande un peloton de maintenance hélicoptère constitué de techniciens qualifiés, majoritairement sous-officiers. Mais il peut être amené à préparer son équipe sur très court préavis pour aller intervenir sur un aéronef en panne, y compris - surtout ! - en territoire hostile. Son action est alors déterminante dans la préservation des matériels et des équipages de l’ALAT. Â»

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[1] Maintien en Condition Opérationnelle


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