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Catégorie : Actualités

3 questions au nouveau délégué aux réserves de l’armée de Terre (DRAT) Spécial

3 questions au nouveau délégué aux réserves de l’armée de Terre (DRAT) © armée de Terre / DRHAT

Le général de brigade Jean-Jacques Fatinet, sous-directeur des études et de la politique de la DRHAT occupe la fonction de délégué aux réserves de l’armée de Terre (DRAT) depuis le 1er juillet 2023. Le DRAT revient pour nous sur sa fonction et les enjeux associés à la réserve de l’armée de Terre.

De façon concrète, quel est le rôle du délégué aux réserves de l’armée de Terre ?

En tant que représentant du chef d’état-major de l’armée de Terre chargé de participer à l’élaboration de la politique des réserves, le DRAT conduit les études et assure la cohérence d’ensemble des actions relatives à la réserve. Il assure en outre le lien avec les associations de réservistes et organise la concertation.

En lien avec un vaste écosystème regroupant notamment la Garde Nationale, le Conseil supérieur de la réserve militaire, le délégué interarmées aux réserves et ses homologues des armées, directions et services, il assure la représentation de l’armée de Terre dans les instances externes à celle-ci et porte les projets d’évolutions intéressant l’armée de Terre.

Au sein de l’armée de Terre, de manière pratique, il anime et s’assure de la cohérence des travaux d’état-major traitant des sujets d’emploi, de doctrine, d’équipement, de ressources humaines pour la réserve tout en garantissant la bonne intégration de celle-ci dans le modèle global de l’armée de Terre.

Pouvez-vous nous résumer l’ambition de l’armée de Terre pour sa réserve ?

Confrontée au défi d’un contexte stratégique instable, d’une pluralité de menaces et de la nécessité de renforcer l’esprit de défense au sein du pays, l’armée de Terre nourrit l’ambition de mieux arrimer la réserve à l’active pour renforcer sa capacité opérationnelle et contribuer plus efficacement à son contrat opérationnel.

L’atteinte de cet objectif se décline en deux jalons majeurs : le doublement des effectifs de la réserve opérationnelle de 1er niveau (RO1) en 2030 et la cible d’un réserviste pour deux militaires d’active à l’horizon 2035. Cette montée en puissance rapide et importante nécessite un véritable changement de modèle, tant en termes de structures, de parcours qu’en termes de diversité d’emploi et de types d’engagement.

Comment voyez-vous cette montée en puissance ?

La cible à atteindre est ambitieuse et devra par conséquent être rejointe progressivement. Il s’agira d’abord de développer le dispositif existant, qui permet à la réserve d’apporter un concours précieux à l’active. De nouvelles structures et formes d’engagement vont émerger et pourraient se concrétiser assez rapidement grâce aux dispositions prévues par la loi de programmation militaire. Celle-ci permettra en outre à certains réservistes de servir plus longtemps, grâce à un relèvement des limites d’âge ou élargira les possibilités d’occuper des emplois de spécialistes pour répondre aux besoins de l’armée de Terre en compétences spécifiques.