Pourquoi avez-vous choisi de faire ce métier ?

N’ayant pas eu de famille militaire, je n’ai pas été influencée de ce côté-là. J’ai simplement souhaité m’engager dans l’armée parce que je voulais un métier avec du sens, une utilité, lier passion et métier. Je voulais également voyager et partir à l’aventure, être à l’« avant-poste Â».

J’ai choisi de m’engager en tant qu’officier pour la partie commandement : être à la tête d’une section ou d’une compagnie m’intéresse particulièrement. Il est notamment stimulant de voir des personnes que l’on a accueillies, instruites, suivies et parfois poussées, s’épanouir pleinement et trouver leur voie. Les transmissions ont été un choix car il y a un aspect technique qui complète le côté militaire.

En quoi consiste votre métier ?

Aujourd’hui je suis commandant d’unité d’une compagnie au 41^e régiment de Transmissions.
À la tête d’une centaine de soldats, je suis en charge de la gestion de leur cursus, de leur formation et de leur entraînement opérationnel.

Quel a été votre parcours pour arriver à ce poste ?

Après mon baccalauréat économique et social, j’ai passé trois années en classe préparatoire filière économie au lycée militaire de Saint-Cyr-l’École pour préparer le concours de l’École Spéciale Militaire de Saint -Cyr. Ayant réussi le concours en 2012, j’ai poursuivi dans la filière « management des hommes et des organisations Â» (MHO). À l’issue des 3 années de scolarité, j’ai choisi l’arme des transmissions et j’ai passé un an de formation en division d’application ; enfin j’ai rejoint le 41^e régiment de Transmissions, basé à Douai.

J’ai ensuite servi 3 ans en tant que chef de section à la tête d’une trentaine d’hommes et de femmes. J’ai réalisé des missions variées en France et à l’étranger parmi lesquelles deux exercices OTAN en Pologne et en Bulgarie, une opération extérieure au Tchad, l’encadrement d’une formation générale initiale (FGI), sans compter les nombreuses manÅ“uvres SIC en métropole.

En 2019, j’ai été mutée au Commandement des Forces Terrestres (CFT) à Lille pour servir en tant qu’aide du camp du général commandant les forces terrestres. L’accompagnant dans tous ses déplacements, ce fut une expérience particulièrement enrichissante.

Après ces deux belles années, je suis retournée au 41^e RT où j’ai été affectée en tant qu’officier adjoint à la 1^ère compagnie que je commande aujourd’hui.

Fin mai 2022, j’ai pris mon fanion et trois jours après ma prise de commandement, je partais sur l’opération Sentinelle pour deux mois.

Depuis la fin novembre 2022, je suis projetée au profit de l’opération AIGLE.

Et sur AIGLE, quelle est votre mission?

Je commande le Sous Groupement de Transmissions (SGTRS) composé de détachements système d’information et communication (DETSIC) ; ces détachements sont répartis sur l’ensemble du théâtre. Notre mission est d’appuyer les centres opérationnels (CO) de l’élément de soutien national (ESN), du Brigade Forward Command Element (BFCE), du Collective Defense Battle Group (CDBG) et du détachement de l’armée de l’air MAMBA pour leur permettre de communiquer en toute sécurité. Nous déployons et protégeons les moyens de communication et systèmes d’information (téléphonie, différents réseaux) pour leur permettre de communiquer en intra- théâtre et avec la métropole. Mon rôle consiste à coordonner l’action de mes détachements et assurer la cohérence « technique et matériel Â» dans le domaine numérique.