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Catégorie : Actualités

Connaissez-vous la différence entre les filières histoire et patrimoine ? Spécial

Connaissez-vous la différence entre les filières histoire et patrimoine ? © armée de Terre / DRHAT

Officier-historien et conservateur, deux métiers en apparence très proches et pourtant si différents ! Hormis une passion commune pour l’histoire, à peu près tout sépare le quotidien et la finalité de ces deux carrières. Si la filière histoire a toujours existé au sein de l’armée de Terre, la filière patrimoine a été créée en 1993 pour organiser la gestion du patrimoine dans notre armée, et elle forme des officiers depuis 1996[1].

Insigne_conservateur.jpgDès la formation leurs chemins s’écartent. Là où les conservateurs vont se diriger vers des cursus d’histoire de l’art ou de conservation du patrimoine (École du Louvre et Institut national du patrimoine), les officiers historiens vont s’orienter vers des masters Histoire militaire, prolongés par une thèse.

De même, leurs finalités diffèrent très fortement. Le but de l’historien militaire est de faire progresser la tactique et la stratégie au sein des armées, via des études historiques sur le terrain (EHT), des cours d’histoire ou l’écriture de livres et d’articles. Le conservateur a la charge de préserver le patrimoine matériel de l’armée de Terre et de le mettre en valeur par des expositions destinées autant à un public militaire que civil. Il contribue à la cohésion des unités et au lien Armée-Nation. 

Evaluation_au_palais_GMS.jpgEn matière de profil, si la voie conservation relève d’un esprit plutôt concret et pratique, centré sur la gestion d’objets, la filière historien est beaucoup plus abstraite, tournant autour d’idées et de concepts. Le quotidien de l’historien et du conservateur sont donc assez distincts. La gestion d’un musée nécessite en effet des capacités de commandement pour diriger des équipes aux métiers très divers : gestion d’inventaire, recherche, médiation, logistique, menuiserie…. L’officier historien évolue dans un cadre différent qui à travers les cours dispensés en école, la participation aux travaux d’état-major ainsi que les différentes interventions auprès des formations lui permettent d’entretenir un contact avec les forces.

Leur quotidien n’en est pas moins marqué par des collaborations fructueuses : l’historien peut nourrir ses recherches par l’étude des objets sauvegardés par le conservateur, et ce dernier a besoin des travaux du premier pour comprendre le contexte d’origine des objets.

Dans les deux cas, la mission est accomplie lorsque lecteurs et visiteurs repartent en ayant une meilleure connaissance de notre Histoire militaire. 


[1] Les deux filières dépendent du diplôme technique option sciences humaines (DT SH)


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